PETITE HISTOIRE DU NEGOCE | FR
En Inde, le diamant était connu depuis la haute antiquité, le Mahabaratta (mythologie hindoue) parle du diamant 1500 ans avant Jésus-Christ. C’est par les fleuves et par la mer que les anciens pouvaient être en communication avec l’Extrême Orient, les marchands maritime portèrent en Étrurie (actuellement Toscane et Ombrie), les premiers diamants.
Un an plus tard, la découverte de grandes quantités de petites pierres de bonne qualité au Sud-Ouest Africain, alors possession allemande, provoqua un renouveau du marché, rapidement effacé par la guerre de 1914-1918. Dès la fin de la Première Guerre mondiale, on assista à une reprise des échanges diamantaires qui dura jusqu’en 1920, date à laquelle les premiers symptômes de la grande crise économique mondiale qui s’annonçait, remirent tout en question.
Les quelques années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale permirent de discerner une nouvelle recrudescence de la demande en pierres taillées. Dans l’intervalle des deux guerres mondiales, Amsterdam connut un déclin brutal provoqué par la réorganisation de la fiscalité, mais aussi en raison de salaires trop élevés, ce qui profita à Anvers où la pression fiscale était moins forte et les crédits plus souples.
Nombreux furent les diamantaires hollandais qui quittèrent Amsterdam pour s’installer à Anvers et y bénéficier de meilleures conditions de travail, à Anvers comme à Amsterdam, le florin hollandais était resté l’unité monétaire courante. Cela a souvent provoqué des différends concernant le taux de change entre le florin hollandais et le franc belge. Pour mettre un terme à cette polémique, l’on décida de payer un montant fixe de 20 francs belges pour 1 florin. Cette unité monétaire virtuelle fut appelée florin-diamantaire. Malgré tout, le florin-diamantaire fut encore été utilisé durant de nombreuses décennies dans le secteur du diamant, suite à la mentalité des diamantaires plus âgés qui étaient attachés à cette monnaie imaginaire. Lors de l’effondrement de la livre anglaise, De Beers décida d’utiliser le dollar comme seule unité monnaie taire pour toutes les transactions.
Jusqu’à la fin de 1948, les années qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale furent des années de gloire pour le secteur diamantaire et, parallèlement, le diamant industriel prit un essor considérable à la suite des recherches technologiques qu’avait suscitées le conflit mondial. Après une certaine accalmie, la guerre de Corée de 1950 provoqua une reprise spectaculaire des ventes de diamant. Fait marquant, la demande de petits brillants et de huit/huit est énorme. La raison en est que sortant de la 2e guerre mondiale, il était connu que des personnes avaient put survire largement en vendant petit à petit des petites pierres et garder une partie pour pouvoir redémarrer après les hostilités. Le résultat fut époustouflant, vu que l’on ne trouva plus suffisamment de petites pierres brutes, l’on a scié et clivé des plus grosses pour les taillés en petits brillants.
Ce furent alors les golden sixties, des années de remarquable de stabilité et de prospérité pour le diamant qui prirent fin en 1973 avec la première crise du pétrole. Dans le même temps, le secteur du diamant taillé subissait de profonds réaménagements à la suite de la concurrence imposée par les pays à bas salaires ou subsidiés, comme l’Inde, Israël, la Thaïlande, le Sri Lanka, les Iles Maurice, le Vietnam et la Chine qui accaparèrent la taille des petites marchandises en obligeant ainsi Anvers, à ne plus tailler que les grosses pierres de grande valeur.
Venant s’ajouter à ces difficultés, Anvers assistait au démarrage de l’intégration verticale de la De Beers qui créait ses propres ateliers de sciage et de clivage (L.D.I.) en Campine, avec tout ce que cela pouvait comporter comme bouleversements au sein des petites et moyennes entreprises locales. Grâce à sa situation de monopole la De Beers pouvait se permettre de créer un « bottel neck » dans le secteur du sciage. L’opération débuta avec la forte demande à la fin des « golden sixties » et le début des années 70. Une forte demande de petits diamants exigea toute la capacité du secteur du sciage. Pour perturber le secteur la De Beers rajouta des stocks importants en surplus pour les scieurs déjà débordé. Ce fut l’occasion de justifiée la création de L.D.I. (Lens Diamond Industrie).
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