LODE (LOUIS) VAN (DE) BERQUEM | FR

Nous avons emprunté ces détails à un Traité sur les pierres précieuses, publié à Paris moins de-deux cents ans - après la découverte de Louis de Berquem, dédié à Mademoiselle de France, dont l'auteur est Robert de Berquem, petit-fils de Louis de Berquem. Ce qui est confirmant est le fait que ce texte officiel paru dans un « Traité sur les pierres précieuses » 200 ans plus tard qui ne fut jamais contesté. Nous trouvons dans d'Alembert et Diderot du XVIII siècle la conclusion suivante au sujet de Lode Van Berquem: "C'est une découverte moderne qui n'est point le produit de la recherche des gens qu'on nomme dans le monde gens d'esprit, ni même des philosophes spéculatifs. Ce n'est pas à eux que nous en sommes redevables, non plus que des inventions les plus étonnantes, mais par pur hasard, à un instinct mécanique, à la patience, au travail et à ses ressources". Ces généreux esprits, en écrivant le nom de Berquem, étaient heureux de prédire que ce nom "après eux, n'aurait plus à craindre de se perdre dans l'oubli".
 
Dans son livre "Handboekvoor edelsteenkunde" (manuel des pierres précieuses) J. Bolman, (ce livre fut longtemps la bible des gemmologues Hollandais) plaide contre l'existence de Lode Van Berquem et argumente grâce à des textes du maître joaillier Benvenuto Cellini. Celui-ci relate: "un diamant est frotté contre un autre, jusqu'à ce qu'il obtienne des faces planes qu'il désire, la poudre qui en est tombée est récupérée pour la finition. A cette fin l'on sertit la pierre dans des coquilles en étain ou plomb fixé à un bras en bois et pose sur un disque métallique enduit de cette poudre de diamant et d'huile". Cette technique est celle de Lode Van Berquem et est plutôt une confirmation car il fut écrit en 1568, soit presque une centaine d’années plus tard. Cette polémique trouva son origine au début du siècle passé, lors de la compétition entre Anvers et Amsterdam comme centre diamantaire. Amsterdam ne voulant pas admettre qu’un Flamand était à l’origine de cette découverte. Des historiens Hollandais ont fait des recherches dans les archives paroissiales de la ville de Bruges pour y découvrir des traces du tailleur, vu que le nom ne paraissait nul part, la déduction fut faite que Louis n’avait jamais exister. Pourtant ce n’est qu’à partir de l’ordonnance de Villers Cotterets en 1539 confirmé par le Concile de Trente de 1563 que fut instauré l’obligation de l’acte de baptême.
 
Bien que les arguments pour ou contre ne sont pas épuisés, l'on peut admettre non seulement l'existence de notre tailleur mais aussi le fait que son nom soit lié étroitement à la technique de la taille du diamant.