Le Congo et la Forminière | FR
L’Etat Indépendant du Congo fut crée en 1885 en accord avec les puissances Européennes, un territoire immense où fut jeté une base d’organisation, car il n’y avait aucune structure administrative ni économique. Aider par les missionnaires, la population reçue des écoles et des hôpitaux. Les maladies tropicales tel que la malaria, la lèpre, le pian et la trypanosomiase, communément appelée la maladie du sommeil faisaient des ravages et décimaient des villages entiers.
Si au début la France et l’Angleterre avaient regardés avec scepticisme et même avec dérision la tâche gigantesque entreprise par le Roi des Belges Léopold II, leurs attitudes changèrent, devant les résultats obtenus, en attaques violentes et mensongères, reprise par la presse de gauche jusqu’à nos jours. Personnes n’avaient prévu que le territoire du Congo était si riche en minéraux (même stratégique). Surtout les anglais, en pleine expansion coloniale en Afrique du Sud sous la houlette de Cecil Rhodes, regrettaient les accords de 1885. Le Comte E. Carton demanda au Roi l’autorisation de faire une étude indépendante sur la situation concernant les calomnies visant le Congo et la situation dans les colonies Anglaises. La réponse fut celle d’un sage « Nous avons raison ; nous ne devons donc pas faire à l’égard des autres ce que nous blâmons de faire en ce qui nous concerne, mais nous avons le droit et le devoir de repousser les calomnies ».
Si des exactions ont été commises en cette période, c’était surtout suite à des guerres internes entre villages, suivit de vente des prisonniers comme esclaves aux trafiquants arabes. Situation scandaleuse d’ailleurs éradiquée par les belges. Ce n’est que lors de la participation américaine, e. a. le banquier Morgan et le républicain Thomas Ryan, que les fausses accusations se sont taries.
En 1906 l’Union Minière du Haut Katanga, la Société Internationale Forestière et Minière du Congo et la Compagnie du Chemin de Fer du Bas Congo-Katanga sont crées. La Forminière est née. Elle s’occupera de l’activité minière ainsi que l’exploitation forestière et agricole.
Mais 10 ans après sa création, la situation financière de la société est désastreuse ; les multiples prospections organisées avec une quarantaine de géologues et agronomes, des voyages et le matériels scientifiques furent extrêmement couteuses et sans résultats. Finalement la Société Générale de Belgique et le groupe américain réinvestissent pour une nouvelle expédition en 1909. L’ingénieur P. Lancsweert est chargé de la mission de prospection. Homme méticuleux il prépare le voyage de manière scientifique avant de quitter Bruxelles. Il dépouille les rapports des missions précédentes, examine minutieusement les échantillons de toute espèces, conservés dans les bureaux de la société. Au cours de mois de septembre 1909, il ouvre un tube dont l’étiquette s’est décollée, il ne porte aucune indication de provenance. Il en examine le contenu à la loupe et au microscope, il essaie le poids spécifique et la dureté: les petits cristaux incolores rayent le quartz. Conclusion : c’est peut être du diamant. Le minéralogiste Henry Buttenbach de l’Université de Liège le confirme.
Le tube contenait des échantillons minéralogiques recueillis par le prospecteur N.Jannot en 1903 dans le Kasaï. L’expédition retourne le 6 août 1911 et trouve des diamants au confluent du Kasaï et de la Kabambaie. Les découvertes se succèdent et le site de Tshikapa est découvert. Découverte qui va sauver la Forminière, car le site sera pendant une longue période l’un des plus riches du monde.
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