LA PERLE | FR

C'est une transformation surprenante d'une perle, dans une huître anodine à l'émergence en tant que bijou. Imaginez simplement une huître dormante sur le fond de la mer, déplaçant sa coquille juste assez pour filtrer le plancton de son eau environnante. Un jour, une substance étrangère, telle qu'un grain de sable s'infiltre avec le courant et se retrouve accidentellement dans une zone du corps de l'huître où il ne peut pas être expulsé.
 
Dans un effort pour atténuer cet irritant grain, le corps de l'huître prend des mesures défensives. Les cellules du corps entourant cet intrus commencent à sécréter une substance dure et lisse autour du grain de sable. Cette substance est appelée nacre, et couche après couche la nacre s'accumule autour de l'irritant caillou pour former après, plusieurs années, une belle perle. La façon dont les perles précieuses sont formées à partir de ce qu'une huître considère comme une simple protection contre l'irritation est l'un des secrets les plus précieux de la nature. Car la nacre n'est pas qu'une substance apaisante. Elle est composée de cristaux microscopiques (carbonate de chaux, matières organiques et de l’eau), chaque cristal étant parfaitement aligné avec les autres afin que la lumière passe le long de l'axe qui est réfléchi et réfracté par les autres pour produire une lueur arc-en-ciel de lumière et si la nature dispersait les cristaux au hasard, les couches de nacre seraient ternes comme de la craie. Mais avec l'arrangement parfait la nature donne un indescriptible fénomène d’irrisation. Les perles de culture sont formées par les huîtres perlières de la même manière que les perles naturelles. La différence est que l'homme implante le grain dans l'huître au lieu de la nature, puis s'écarte pour laisser la nature créer son travail, pendant plusieurs mois voir années.
 
La perle naturelle est extrêmement rare et le prix en est naturellement exorbitant. Déjà au 12e siècle, les Chinois connaissaient le nacre provenant de l’intérieur des moules d’eau douce. En 1893 une première greffe fut obtenue par William Saville-Kent qui obtint une demi-perle connu sous le nom Mabe. Quelques années plus tard il reçut la visite de 2 Japonais d’ont un certain Mikimoto fort intéressés par cette découverte. Un brevet de perliculture fut déposé au Japon et à partir de 1920 Mikimoto lança à grande échelle la production des perles de culture. En 1966 la production était déjà de 150.000 kg de perles par an.
 
Malheureusement, depuis il y a eu la pollution et le réchauffement des mers ainsi que des virus qui ont causés des dégâts, à cela s’ajoute que depuis 1980 les Chinois vont cultiver les perles d’eau douce, ce qui va faire chuter les prix. Il n’y a pas que des perles rondes, mais aussi des perles baroques, ainsi qu’une palette de couleurs du blanc, crème, rose, or, bleuté à noir.
 
Les grands producteurs sont le Japon, la Chine, l’Australie et la Polynésie Française. Cette dernière mieux connue sous le nom de perles de Tahiti sont d’un noir chatoyant d’ont la production a commencée dans les années 1965-1966.