Corail, les Anthozoaires, Corallo nobile | FR

D’autres classification ont été données, tel que coraux écume de sang, fleur de sang, premier, second, troisième sang, etc.
 
En 1727 le Français Peyssonnel établit pour la première fois sa véritable nature, en montrant que les « fleurs » et « arbrisseaux » étaient des animaux rayonnés et que le corail était formé au fil du temps par ces animaux.
 
Il a donc fallu longtemps aux scientifiques pour comprendre la vraie nature des coraux. On les a pris d'abord, vu leur aspect pour des plantes aquatiques à fleurs et aujourd'hui encore, on désigne coraux et anémones de mer sous le nom paradoxal du grec, d’anthozoaires «animaux-fleurs». Le corail peut se fixer sur n’importe quel corps solides, à l’aide d’une espèce de pied conique. Ils sont produits par de petits polypes logés dans ces arborescences qui sécrètent une substance calcaire à leurs bases. Ils construisent ainsi des récifs, des atolls actuellement protégés.
 
Nous savons actuellement que le corail est du carbonate de calcium avec environ 4% de substances organiques, environ 3% de carbonate de magnésium avec un système cristallin rhomboédrique, microcristallin et sa cassure est irrégulière, esquilleuse et fragile. La calcite est disposée en fibres rayonnant autour de son axe central. Il a une densité de 2,6 à 2,7 sauf pour le noir et le bleu qui a une densité de 1,34 à 1,46.
 
Une dureté faible de 3 à 4,5, une fluorescence faible à nul. Opaque et rarement translucide, sauf pour les fines plaques qui ont un indice de réfraction de 1,486 à 1,658. Ajoutons que le corail fait effervescence aux acides.
 
C'est un spectacle fascinant que de voir, dans une mer transparente, les «jardins sous-marins» construits par les coraux de la Mer Rouge, de l'Océan Indien au Pacifique, malheureusement raréfié en Méditerranée. Sur des tapis vert, jaune ou pourpres, des protubérances lilas, des coussinets d'un noir, intense s'élèvent des buissons rouge brun piqués d'une profusion d'étoiles fleuries d'un blanc éclatant, rosées ou dorées. Des poissons multicolores y ajoutent une note féerique. Les pétales sont tantôt d’une teinte veloutée, tantôt transparente comme le cristal. Ces « fleurs» s'ouvrent lentement et se referment d'après le soleil, mais ces étoiles ne sont nullement des fleurs, mais des coraux vivants qui correspondent, dans leur structure interne et externe, à de petites anémones de mer simplifiées. Le nombre de tentacules est toujours déterminé: six ou huit, ou un multiple de ces chiffres. Les coraux à six bras sont les plus nombreux. Là aussi, la cavité interne a autant de compartiments que la bête a de tentacules.
 
La bête se nourrit exactement comme l'actinie, sauf à se contenter de portions minuscules. Le développement des nouvelles générations correspond aussi en général à celui des anémones de mer. Mais là s'arrêtent les analogies. Tandis que les actinies vivent toujours isolées, les coraux se groupent peu à peu en colonies. Chaque bestiole absorbe sans arrêt, avec l'eau de mer, de la chaux qu'elle sécrète à nouveau par son pied. Il se forme ainsi, sous elle, un monticule calcaire. Puis son corps bourgeonne à plusieurs endroits. Ces bourgeons produisent de nouveaux individus qui restent liés à jamais à l'organisme maternel. Chacun d'entre eux produisant bientôt son propre monticule calcaire, voici se développer des coussinets ou des arbustes.