SITUATION DU SECTEUR FIN 2012 | FR
Anvers a connu une année morose, le marché a stagné toute l’année, les prix sont malgré tout restés plus ou moins stables. Deux vielles histoires sont régulièrement revenu dans la presse : la banque HSBC et « l’affaire Monstrey ». A chaque publication les millions gonflaient, dépassant rapidement le milliard. Même le fameux K.P. ou contrôle international sur le négoce du brut fut lui aussi mis en cause, des failles furent découvertes. Des accusations de blanchiment et de fausses factures florissaient dans tous les journaux.
Les facteurs négatifs pour le secteur pourront être, une réintroduction d’une taxation sur les bijoux aux États-Unis, la récession en Europe et un ralentissement de l’économie en Chine.
Les États-Unis restent pour le moment le plus grand marché, les différentes campagnes promotions de la De Beers ont portés leurs fruits, le « Diamonds are forever » est devenu un slogan et surtout un symbole de luxe et de romantique. La Chine a une longue tradition en la matière et la femme Chinoise a toujours eu un lien émotionnel avec les bijoux. Toutes les occasions sont bonnes, fiançailles, St Valentin, anniversaires etc., pour recevoir une pièce « éternelle » qui confirme son statut. La pierre précieuse la plus désirée a toujours été le jade, pourtant le diamant s’impose de plus en plus.
En Inde la femme adore les bijoux en or et les pierres précieuses, environ 90% des femmes hindous possèdent des bijoux avec des diamants. 70% des bijoux sont offert à l’occasion des fiançailles du mariage, ou d’un anniversaires.
En 2011 l’Inde a dévalué sa monnaie, le roupie, de 20% ce qui est positif pour la taille du diamant, vu qu’il y aurait environ 800.000 tailleurs de diamant à Bombay et Surat, est malheureusement négatif pour la vente des bijoux sur le marché local. Une politique plus sévère concernant les crédits bancaires de la part des banques Hindous ont paralysés les transactions diamantaires, ce qui a eu comme résultat une baisse des importations du brut de 36% depuis juillet 2011 à juillet 2012. La Chine a connu un premier signal de ralentissement en 2012, avec une baisse des importations du diamant taillé de 14% les premiers 6 mois de cette année.
De profondes restructurations et changements de possessions ont aussi eu lieux. Le plus spectaculaire fut sans aucun doute la vente de la De Beers par la famille Oppenheimer à l’Anglo American Corporation, opération terminée en 2012. En novembre 2012 la firme BHP Billiton annonce la vente de sa mine Ekati au Canada à Harry Winston qui détient déjà 40% dans la mine voisine Diavik. Rio Tinto voudrait aussi vendre son secteur minier diamantaire. Pour les deux sociétés le secteur diamant n’est pas rentable comparé à leurs autres secteurs d’activités. Bien que les 2 sociétés n’ont pas un très grand impacte sur le secteur comparé à la De Beers et Alrosa.
Une ombre au tableau est l’introduction du diamant synthétique sur le marché de la bijouterie. Bien que le succès est médiger et connait peu de succès en Europe et en Extrême Orient, le marché américain accepte le produit. Bien qu’assez cher pour un produit synthétique l’on doit s’attendre à une baisse importante suite à une plus grande production. En Allemagne un tribunal a condamné une société diamantaire pour fausse publicité. Elle avait utilisé le nom de « Zucht Diamant » ou diamant de culture. Ce qui pourrait induire en erreur le consommateur qui comparerait perle de culture et le diamant de culture. Pour le Tribunal la société aurait du indiquer « diamant synthétique ». Cette sentence est très correcte, le consommateur ne doit jamais être induit en erreur !
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