LE GRENAT DEMANTOIDE | FR
Après avoir fait connaissance avec le grenat mandarin, il fallait absolument poursuivre notre voyage et visiter le cousin, le grenat démantoïde.
C’est l’une des pierres gemmes les plus rares et les plus recherchés pour sa couleur. Le Démantoïde tire son nom de son éclat adamantin, d’un vieux mot allemand « demant », qui signifie diamant, parce que cette gemme possède un indice de réfraction élevé et une dispersion plus élevée que celle du diamant.
Dans sa qualité supérieure, cette gemme est même plus verte et plus saturée que le plus beau diamant vert. Le démantoïde idéal est vert vif pur, avec une touche de bleu secondaire, le secondaire bleu est plus rare que le jaune. Les pierres ont tendance à être vert clair avec une couleur secondaire jaune. La pierre rosit sous le filtre Chelsa. Cette belle pierre verte a été découvert dans l'Oural en Russie vers 1886 et n'a pas été activement exploitée depuis la révolution bolchevique. La cour des tsars, par contre, était obsédée par la pierre et Fabergé la utilisée dans ses objets précieux. En Russie l’on ne portait que des pierres de couleur verte pendant la période de Pâques, c’était la couleur du printemps, du renouveau. George Kunz, en tant qu'acheteur de Tiffany, a été financé par JP. Morgan pour acheter tous les démantoïdes qu’il pourrait trouver. Cette pierre devint rapidement la coqueluche de l'aristocratie britannique et française à la fin du dix-neuvième siècle. Les bijoux de la période Victorienne entre 1885 et 1915 possèdent des grenats démantoïdes. Ils ont une dureté de 6 ½ à 7 et une densité de 3,82 à 3,85. Leur composition est un silicate de fer et de calcium et son indice de réfraction est de 1,888 à 1,889. Le démantoïde est de la famille de du grenat andradite, coloré par une combinaison d’oxyde de fer et de chrome.
En Russie, la mine de démantoïdes Klodovka est près du village d’Ekaterinburg. La nouvelle découverte est en fait une redécouverte de la mine de démantoïdes originale des années 1800. Les Russes ont recommencé leurs recherches en mai 2002 et étaient sur le point d'abandonner quand ils ont découvert une veine en Juillet. Il y avait déjà eu une grande découverte en Russie en 1998, mais la qualité n'était pas aussi élevée.
L'exploitation minière de ces pierres est un processus extrêmement primitif : le travail manuel à l'aide des ciseaux et des marteaux, combiné avec un couple de pelleteuses, représentent le matériel de base de la production minière russe. Les conditions climatiques difficiles limitent la saison minière à trois ou quatre mois, au mieux.
Actuellement, le secteur de la mine en Russie est de 200 mètres par 100 mètres et 20 mètres de profondeur. La région, comme Larson le décrit, dans un article de R.Genis, ressemble plus à l'exploitation minière en Birmanie ou la jungle Brésilienne : La région est une forêt dense envahie d’insectes, ont peut y être dévoré par d'énormes mouches et des moustiques agressifs.
Un facteur intéressant dans les grenats démantoïdes russes est que presque tous ont des inclusions d’aiguilles rayonnantes, qui apparaissent souvent comme une « queue de cheval». Les gemmologues sont encore à la recherche de l’origine de ces inclusions, qui reste un peu un mystérieuse. Cette inclusion typique est prisée par les collectionneurs de pierres précieuses, car ils identifient la pierre comme d’origine Russe. C’est un des rares exemples dans le monde du bijou où l'inclusion est en fait un attribut positif. Il est bien d'avoir une « queue de cheval », visible à l’oeil.
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