Glet Filling ou rembourrage des fissures des pierres précieuses | FR
Depuis plusieurs années le secteur du diamant et des corindons est confronté à cette manipulation. Le procédé qui consiste à remplir les déchirures dans les pierres de produit synthétique et est utilisé aussi bien pour des pierres taillées que bruts.
Suite à l’évolution technologique de la fin du XXe siècle, e.a. le rayon laser et les produits de synthèses avec de hauts indices de réfraction, il fallait s’y attendre que les pierres précieuses seraient un secteur lucratif.
Il y a une énorme différence entre la valeur d’une pierre pure et d’une pierre avec des inclusions. La vigilance est donc de mise, faisons un petit tour d’horizon.
Le remplissage des déchirures (glets) ou crackfilling
La différence en valeur entre une pierre piquée ou une pierre ayant subie une amélioration n'est pas énorme par contre cette amélioration aide dans la plupart des cas à vendre des pierres invendables. Si la manipulation est annoncée, c’est le client qui décide de son choix entre une pierre d’apparence plus belle pour un prix très avantageux ou une pierre naturelle plus chère.
Malheureusement le client n’est pas toujours mis au courant de la manipulation. Dans ce cas c’est de l’escroquerie, soit du fournisseur, soit du détaillant. Mais c’est toujours le détaillant qui en portera la responsabilité envers le consommateur.
Le remplissage de déchirures dans des pierres précieuses et plus spécifiquement l’émeraude est aussi ancienne que le négoce du fameux béryl. Le produit employé était de l’huile de cèdre, malheureusement l’huile se dessèche et devient brunâtre ou disparaît, laissant réapparaître les déchirures. Dans les laboratoires israéliens, il y a déjà une bonne dizaine d’années, on avait mis au point un système de rembourrage des fissures et des canaux de forage (au rayon laser), par un produit vitreux à haut index de réfraction plus résistant que la résine, mais qui ne supporte pas malgré tout l’affinage au Vitriol.
Le système est naturellement gardé secret, le produit de rembourrage serait une pâte de plomb, bismuth et d’oxygène qui se solidifie selon Koss, un produit dérivé des fibres optiques. En ce qui concerne la graduation, l’on doit tenir compte que l’amélioration n'est que temporaire et que la valeur en est à peine supérieure à celle d'une pierre piquée.
Certains diamants de provenance d’Israël ou des États Unis peuvent avoir été traités. Les fabricants de ces pays remplissent souvent des diamants contenant des déchirures (glets) avec des produits vitreux-plastique (Opticon). Ainsi un diamant contenant des déchirures importantes devient presque pur. Ont peut le détecter en le faisant lentement tourner entre les doigts ou brucelles, l’on observe à un certain moment un effet “flash” coloré (petit arc-en-ciel). Les diamants de provenance d’Anvers ne contiennent jamais de tels produits car les diamants y sont régulièrement nettoyés à l’acide, aussi bien le brut que le taillé.
Une grande quantité de pierres taillées contiennent des fissures (glets). Ces catégories de pierre sont considérées comme le bas de gamme et sont véritablement vilaines car les déchirures sont visibles à l’oeil nu, donc « piqué ».
Le produit est introduit sous forte pression et résisterait à des températures de plus de 300 °C ainsi qu'à un nettoyage à l’ultrason d’après le fabricant. D’autre méthodes similaire sont connue sous les noms de Yehuda et Koss d’Israël, Diascence, Genesis Enhanced et Goldman Oved de New York. Malgré tout nous avons constaté que le produit n’est pas stable et qu’après quelques mois ou quelques années, suite aux rayons solaires, différences de températures ou de nettoyage agressifs les déchirures réapparaissent. La valeur des diamants ainsi traités est parfois de 1/10 de la valeur d’un non traité.
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