ALEXENDRITE | FR
Peu connue du grand publique, c’est une pierre précieuse qui est rarement exposée, elle reste dans le cercle d’amateurs spécialisés des amateurs de pierres précieuses. C’est à sa réaction aux différentes sources lumineuses que l’alexandrite doit sa réputation de pierre exceptionnelles et l’une des plus recherchées.
Elle appartient à la famille des chrysobéryls, avec une dureté de 8,5 qui la place entre la topaze et le corindon (rubis et saphir). Sa composition chimique est de l’aluminate de béryllium, un système cristallin orthorombique, avec des doubles et triples macles et une densité de 3,70 à 3,72.
Les premières alexandrites ont été trouvés en Russie vers le milieu du 19ème siècle, associés à des émeraudes. Le changement remarquable du bleu verdâtre en lumière du jour au violet améthyste à la lueur des bougies ou d’une lampe incandescente fut immédiatement noté et la nouvelle pierre reçu le nom du futur tsar Alexandre II. Certains des cristaux jumelés étaient de plusieurs centimètres, mais comme ils avaient grandi dans un schiste mica, ils étaient rares. Les premiers détails de la découverte de l’Alexandrite sont publiés dans un livre de la Société de Minéralogie Impériale de Russie. Sous le titre « Schriften der Russisch-Kaiserlichen Gesllschaft für die Gesammte Mineralogie » à l’occasion du 25ièm anniversaire de la société en 1833.
La plupart des acheteurs de bijoux sont séduit par le rouge d'un rubis de Birmanie ou le bleu bleuet d'un saphir du Cachemire. Par contre l’Alexandrite est une pierre étrange et mystérieuse, cette pierre précieuse n'affiche ni le vert d'une émeraude ou d'une tourmaline, ni les magnifiques mauves d'une améthyste ou d’un spinelle mais les offrent toutes selon la source lumineuse. Son apparence répond à son environnement, notamment, à la composition chromatique de la lumière incidente qui en fait la plus rare de toutes les pierres précieuses.
Par contre « l’œil de chat » alexandrite est souvent décevant, car la couleur dans les alexandrites sri-lankais est si sombre que le passage du brun verdâtre au brun rougeâtre est à peine perceptible. Les alexandrites africaines moins translucides et plus imprégnées d'aiguilles de rutiles montrent un changement de couleur et une teinte violette, plus marquée, sur tout vu de dessus. Une exception est le splendide cabochon d’Alexandrite œil de chat que le laboratoire américain GIA reçu pour analyser (voir photo). La pierre de 21,22 carats montre une couleur verte à brune suite à une chatoyance due aux différentes sources lumineuses et la réflexion des inclusions en forme d’aiguilles.
Étant donné que les alexandrites se trouvent également au Sri Lanka, il est probable que, compte tenu de l'ancienneté de l'extraction minière du Ceylan, des chrysobéryls changeants avaient déjà été trouvées mais étaient associées à d'autres pierres de couleur, comme les tourmalines ou les zircons. Les alexandrites sri-lankais sont souvent plus propres et plus grandes que les pierres russes et tendent à être plus verts le jour et plus rouges à la lumière incandescente. La plupart des pierres russes sont probablement restées en Russie, et jamais l'offre n'a pu combler la demande. C'était une pierre très populaire localement et Fabergé en a sans aucun doute vendu beaucoup à Saint Pétersbourg.
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