UNE MOISSANITE ENDUITE D’UNE COUCHE DE CVD | FR
Une falsification du diamant est disponible dans les « boutiques » autour de la gare centrale d’Anvers, vendue comme Moissanite enduite. Après y avoir acheté une pierre je l’ai analysée.
Le prix de la moissanite est supérieur aux autres imitations, tel que le cubique zirconium synthétique. Le diamant synthétique est vendu pour le moment à -90% du prix du diamant naturel et les prix chutent régulièrement. Il deviendra ainsi une sérieuse concurrence pour la moissanite.
Actuellement il y a même des cubique zirconium synthétique enduit de de diamant CVD (chemical vapor deposition). Procédé utilisant des micro-ondes dans lequel ont injecte un gaz riche en carbone, par exemple du méthane, pour créer un plasma qui va se déposer en fine couches sur l’objet, des fines couches de diamant. Un plasma est un gaz ionisé (c'est-à-dire dont les atomes ont perdu un ou plusieurs électrons devenant ainsi des ions). Cette ionisation peut être obtenue en soumettant le gaz à un fort chauffage ou à un fort champ électrique.
Ma pierre 0,958 Ct donne 2,419 sur le refractomètre électronique de Présidium, donc diamant. La Moissanite synthétique donne 2,620 à 2,691 (Pierres Précieuses ING). Sur le Gem Tester de Présidium il donne : diamant.
Heureusement il reste le poids spécifique du diamant : 3,52-3,54 contre 3,20-3,35 pour la Moissanite synthétique. Lorsque l’on place la pierre dans le spectrophotomètre UV-VIS, nous recevons Moissanite.
Le résultat en FTIR confirme Moissanite. Mais lorsque l’on agrandit 1500 X, l’on peut voir la couche, similaire à une perle de culture bon marché qui perd sa couche de nacre. Cette pierre a été vendue comme moissanite enduite donc pas de problème. En revanche pour le faussaire il y a une sérieuse tentation pour la vendre comme diamant naturel.
Deux cas de tentatives de fraude impliquant de la moissanite synthétique sont mis en évidence dans la dernière revue trimestrielle du GIA Gems & Gemology. Dans un cas, une pierre brute de 7,42 ct, présentée à son laboratoire de New York, avait été taillée dans un octaèdre, avec une imitation de cristallisation et des textures grossières délibérément choisies pour imiter l'apparence d'un diamant brut naturel. Dans l'autre, ce qui semblait être un brillant carré modifié de 1,71 ct, avec une inscription au laser GIA sur sa ceinture, s'est également avéré être de la moissanite synthétique. Il a été soumis au laboratoire de Mumbai, où un examen gemmologique et spectroscopique a confirmé sa véritable identité. Utilisé pour tromper les consommateurs et pourrait nuire à l'intégrité du commerce des pierres précieuses."
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